Par chemins
(13.03.21)
Nous œuvrons, au cœur, des souches candides, donnant au derme premier l’authentique fragrance d’un simple instant de grâce ! Et nos feuilles ont, par chemins et monts, l’évanescence des voiles, la fluidité du vélin prophétique, le mystère d’un palimpseste runique, le grain d’orée d’une caresse alchimique.
En bulles d’azur morontiel, nous savons l’expansion des formes, en perpétuelle sublimation, au-delà d’une extase chimérique. Nous sommes alors sous les bons soins de l’Esprit, des Êtres oints de sève cosmique ; la Vibration nourrissant la géométrie, les nervures solaires qui chérissent la paume ouverte de chaque feuille.
Ainsi, sur nos bras, forts et libres, se posent les fines pattes de la gent ailée, nimbée d’humeurs migratrices, dont les chants embaument notre couronne cristalline, notre horizon à l’acmé de sa Gloire !
Et le printemps de nos bourgeons fruités s’offre à un Réel aux multiples variations oniriques, car nous captons les voix des terres, l’or d’éther ; et, dans le feu, nous sommes le combustible céleste qui crépite !
Nos racines baignent dans l’eau des nues, purifiant tout l’espace des possibles transmutations. Nous sommes l’Arbre de Vie, l’axe sacré qui fleurit au cœur de chaque être s’accordant à la fréquence de sa Source, au Souffle massant la plante de nos pieds, aux pâles nudités, plongés dans le vers secret d’un jardin virginal, au sein du clair bleu tocsin de ce fleuve vitale où s’embrasent les galets de jour et la nuit filante de roches en fusion solidaire…
Stéphane (extrait "Alcior" -
fragments étranges)
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