Les toiles de Mer
(extrait
"Alcior")
Et la larme goûte à l’eau du Vide, aux mouvements marins de racines d’azur, avec la Volonté d’une Mère d’Intelligence, d’un Amour fraternel, en halo, vers la Perfection de l’Idéal, le nombre architectural d’un équilibre sacré en Elle !
Ô Science d’Être ce grain de sable, au feu nourri de son centre ! Cet atome radieux honore sa fusion créatrice, l’essence cristalline de sa Volupté source qui s’harmonise à l’Homme des nues érigeant les seins de Dunes souveraines, loin des mœurs corruptrices.
À l’horizon, des cils silencieux battent la mesure impromptue des gymnopédies de sel et d’ambre, sous les humeurs nébuleuses d’un zéphyr d’oranger et de citrus migrateurs…
Ici, les récifs nous racontent des contes de fées où flottent les lèvres folles de bleus filets dérivant vers la voix feutrée de Phoebus… Et l’Esprit flâne sur la coque d’une jonque, sur le pont candide d’un poétique esquif, sur la corolle d’une nef d’or et de florale plénitude.
Alors, la neige océanique, au fil ténu d’une dorsale, dessine une couronne d’encens, un algal diadème, une étoile solaire au sein d’éther d’un miracle alchimique annoncé… et, dans l’air vaporeux, des sirènes forment d’éphémères résonances solidaires caressant les cheveux d’argent de Léonides fleuretant au pied de l’écume des jours qui montre la voie à l’aiguille creuse des falaises, à l’espace profus où le subtil corps niche.
Sous les embruns stellaires, les yeux du Cœur perlent de Joie, en douce apnée extatique ; emportés qu’ils sont souvent par l’ivresse de nacres vendanges. Seul, sur le pont d’un soupir, l’aile du vers albatros se fond dans l’abysse pélagique d’une pupille musicienne, vortex radieux d’une Muse éternelle dont le Regard rayonne d’une Absolue Beauté — le lotus de l’Être en mer veille et s’effeuille, sous l’aquarelle amphore — ô furtif sémaphore disparaissant au sein cyan d’une vague métaphore !
Stéphane, le
16.03.2021
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