Œuvre solaire
(extrait
"Alcior"-fragments étranges)
Lors, les formes prennent Feu au milieu de la cavalcade solidaire d’ifs millénaires ; et les meules de foin n’ont pas froid aux yeux, sous le zéphyr migrateur…
Sur la paille, dans ton œil, se pose l’oiseau bleu du Destin et ton voisin n’est plus qu’un clair-obscur de ton essence qui s’estompe ; car la chair est immolée par le feu de l’action de grâce, sous le souffle de braises du Verbe, l’incandescence de l’Esprit !
Ici, l’espace intérieur jouit d’une fusion poétique avec lui-même jusqu’à l’extrême onction extatique ! Tout le corps aimant se mue en un combustible prompt à faire pâlir les rouges joues du désert, les larmes nues aux yeux rocailleux du reg tandis que la fontaine de jouvence, d’une oasis rêveuse, jaillit, tel un mirage, sous le bâton de l’ermite perdant ses mortes peaux, se libérant de ses sombres illusions pour laisser choir, dans l’air aride, la cire de ses ailes d’Icare !
C’est Hélios qui course vers Toi quand tu es prêt et ne t’avise pas de vouloir le rejoindre, sans son accord majeur ! Évolue, à ton rythme, dans le respect des vœux de ton prochain, et attends que la voix du Feu vienne irriguer ta terre rouge, sans brûler d’un désir ardent et destructeur ! Sois cette sérénité mère, cette quiétude simple qui sait que croire est un leurre !
Déjà, de l’eau d’éther, à tes lèvres d’albâtre, étanche ta soif de tout comprendre et ton cœur ne porte plus la marque féline du fer. Au-dessus de ta tête, un arc d’alliance, la foudre tombe, afin d’éclairer tous tes sens et d’élever, au sein d’une alchimique œuvre solaire, ta Conscience de Phénix !
Stéphane, 21.03.2021 (21h21)
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