Le Vers de l'Amitié !

Le Vers de l'Amitié !

(extrait "Puzzle" - série 2 - pièces mobiles)

 

Tandis que le monde part en quenouille et que j’échange quelques mots vers avec mon docte camarade Éric [dont je loue la chevaleresque chevelure de surfeur ariégeois et les gants de soie qui font pousser d’artistiques créations végétales et solaires] loin des clubs à la liberté toute relative en ces temps de disette sexuelle, puisqu’après la protection des parties génitales, c’est tout le corps de l’homme moderne, femme incluse, qui se doit d’opérer une transfiguration sanitaire, radicale et exemplaire, par un recouvrement intensif des peaux nues — de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, par tous les temps, tous les pores (de Gênes et d’ailleurs), en dépit de la religion, de la culture et de l’origine ethnique, même vêtus d’un linceul, pots de fleurs compris —  par le port d’une combinaison de plongée ou spatiale [on se croirait sur le plateau de « Temps X » avec les frères siamois Bogue d’âne off qui ont un peu trop sniffé la farine du kouglof de reum-grand vieillie en fût de chêne !] afin de circuler, en toute quiétude d’esclave, dans les rues des cités nouvelles surveillées par de sémillants drones,  à donf dans le game de notre époque, sous le signe d’un rap con texte, dont le radar capte les montées en température et en vibration de la psyché et de son véhicule de chair…

 

Ainsi, en vil excès par rapport à la tonalité ambiante, tout mouvement, intérieur et extérieur, s’en trouve proscrit, par le fait du prince, sous peine d’être puni d’une amende, salée au beurre de prunes, et d’un retrait, sur le champ de la battle, du Passe-Partout — ce pieux sésame de l’île aux enfants soldats du système marchant sur la tête avec une jambe de plomb et une langue de bois — qui permet de se réhydrater ou bien de se restaurer dans les Centres de Nutrition Agréés par le Gouvernement de la Paix et la Sécurité sur les voies Transhumaines de la Prospérité, menant, strict aux sangsues, vers une Réduction, Profonde et Durable, des populations, de cette large part de la plèbe devenue inutile au cœur du plan quinquennal établi par les cerveaux lents, travaillant comme une Bête, au sommet de la Hiérarchie Satanique, qui dirigent, d’une main d’enfer, la pyramide des âges des masses low avec des entités bienveillantes œuvrant à une juste répartition génético-cosmique du troupeau sur la planète. C’est une dénomination un peu ardue et pompeuse, car la brunie novlangue est légion durant cette ère de partage de la richesse sémantique, symbolique, politique et spirituelle ! En deux mots : l'œcuménisme est Roi de notre Jupi-Terre !

 

Fort heureusement, l’usage courant du « Nakamura Aya » ou «  Na Na Nère » [le sens premier et l’assemblage syntaxique échappent encore à sa créatrice] manifeste donc que la langue des oiseaux a pris un sérieux coup de plomb dans l’aile à faire tomber les laides dents des Sans-Culottes trop prompts à suivre leurs instincts grégaires et à conchier sur le nouveau drapeau des Nations UniTaire qui représente une bouche couverte d’un masque chirurgical sur lequel se glisse un doigt honorable dans sa position verticale : un « chut » dans la matière qui nous en dit long sur les Intelligents Géomètres Constructeurs qui concourent à l’édification d’une céleste « Baby Bell », sous le manteau de faucheuse d’une chimère démocratique qui marche à cloche-pied !

 

Cette petite digression passée par le trou normand du dimanche — à l’image accélérée de la pilule bleue gisant sous le palais d’une Matrice Artificieuse et Tueuse qui veut faire échec à la Vie en Soi —, je reviens à mes correspondances électroniques, avec le chantre Éric, fruits pélagiques et précieux de vieux briscards de la rime, d’antiques Sex Pistols héros épistolaires, ces savoureux mets sages que l’on sert à la table, ronde et scandinave, des Hommes Pâles, à l’oreille coupée par le vain sang de Van-Gogh, à la tête de chou en javanaise et au museau, frais et tactile, d’un ratel mauvais comme une teigne !

 

Dès lors, je vous offre un extrait de nos échanges à la descente urbanité. Voyez cet espace où la plume et le vers sot sont de zodiacaux saltimbanques, d’agiles goélands gladiateurs de haut vol au vent, sous le sceau ensablé d’une mer d’encre au jour qui écume de rage en nous découvrant si beaux, en ce miroir sans tain : ô duo de drôles de numéros (grands joueurs de dames) qui fait trembler les rues escarpées de l’un des villages perchés du Prisonnier ! Bonjour chez Vous !

 

 

Bonjour, cher Éric,

 

 

Merci pour ces entremets matinaux,

 

Mettant l'eau à la bouche des caveaux !

 

 

Ah ! Les mœurs des bons et grands seigneurs,

 

Se croyant toujours forts et vainqueurs,

 

Prompts à se défouler, avec haine,

 

Sur le corps bai froid de la vilaine,

 

Ainsi, dans le royaume de France,

 

Rien n'a changé, tout est encor rance !

 

Oui ! Il y a toujours du vieux crottin

 

Au cul serré de l'homme pantin

 

Ergotant sur le jeu politique,

 

Coq de la ferme aristocratique,

 

Éjaculant à l'heure du rot,

 

Devant la dinde ou la poule au pot !

 

 

Lumineuse journée à Toi, cher Artiste

 

Stéphane, le 26.10.2021