Tang Ô !

 

Tang Ô !

 

(extrait "Puzzle-série 2" pièces mobiles)

 

À Vali, Delphine, Marie-Gabrielle, Éric et Hacène

 

Alors que je faisais mon premier pas, tel un mousse bourré à l’hélium mégalithique, sur l’éther ariégeois, au bord de la dune martienne d’un bourg haut perché, j’entendis, tomber comme une coquine guillotine, la voix syncopée de mon Ami Cosmique, dont la chevelure léonine captait la chorégraphie atomique d’un papier de soie sur une bouche de métro — au tain poli par l’érosion du rasoir d’Ockham coupant l’herbe sous les pieds d’un rail de persil remontant la narine d’un philosophe devant le poêle aux abois d’une extase mystique !

 

En quête de la solution la plus simple — et je l’avoue, rasant un peu les trottoirs de ce village du prisonnier aux gaules lois de pêcheurs dudit manche —, je fus dirigé vers un stock de poudreuse orangée qui tenait dans la paume d’Adam d’un leader que l’on surnommait, en cette vallée lointaine : Monsieur Tang !

 

J’étais à deux doigts qui coupent la faim et font honneur à mon Yang de lui proposer de mon eau encodée, afin de danser, sur un tapis de vers, un tango à Paris ou bien à Anvers, puisque j’aime aussi mettre mes camarades de chambrée en bière belge, sous les mirettes tourbillonnantes de mon berger écossais !

 

Cependant, je dus retenir mon émoi, car son MOI avait la capacité de vous envoyer dans les cordes astrales avec la vélocité compulsive d’un mythomane sur rollers, d’un beau parleur sur coussin d’air, d’un coléoptère monté sur un poney beurré à la gelée de coings !

 

Ce fut donc à pas de panthère rose que j’approchai ce profil asiatique qui n’avait rien d’un délinquant mineur au fond de ses yeux bridés qui lançaient des flammes au pied de ces langues venimeuses n'arrivant pas à le saquer, comme l'alcool japonais ou le petit bonhomme paumé, avec de la bile, bon ! au sein d’une étrangère contée !

 

Ainsi, il baladait son album de photographies, tel un canidé sans laisse, mettant en Action de grâce sa puissance athlétique et cosmique, avec pour dessein monétaire de choper le pigeon cherchant un Maître, un Guérisseur, un Guide, espérant alors sortir de ce hameau, sans y perdre le melon de son chapeau et le cuir de ses bottes en croco !

 

Ce sacré Tang était bien connu dans la région pour avoir eu quelques petits désaccords idéologiques avec la justice sur ses mœurs communautaires ; mais, c’était du passé… aujourd’hui, ce proche de Jésus, selon ses convictions profondes et son ostentation du Christ, auquel je n’avais pas encore été présenté, pouvait organiser une rencontre au sommet avec Bouddha, s’il était disponible !

 

Il devait consulter son agenda qui, par la volonté du tout-puissant, se remplissait, comme la clepsydre des joueurs du Fort Bagnard, à la vitesse de la lumière ou d’une douche écossaise lors d’une ascèse sur le Mont Caramel entouré par deux malabars et un carambar ??? La bonne blague !

 

Le temps me manqua afin que nous pussions pousser nos visions vers l’Est de l’éden, car il était pressé, ce Léon citron du Castillonnais ; et il décolla, à l’image d’un éclair au café (hors norme au cœur de la pâtisserie locale), s’agrippant aux manettes spatiales de son tapis volant de marque allemande ; et je repris ma sente poétique vers l’autre partie de la chaîne des Pyrénées ; en effet, j’étais appelé par le devoir du pèlerin qui marche seul, en se gelant les cakes, en direction de son monastère béarnais, tandis que le monde montait tout en mayonnaise puisqu’on ne pouvait faire une omelette norvégienne sans casser les œufs du peuple laborieux… Bonjour chez Vous !

 

 

Stéphane, le 06.11.2021