Nage Papillon Monarque !

 

Nage Papillon Monarque !

(extrait Puzzle-série 3-pièces mobiles)

 

Il y a peu des policiers allemands ont eu pour noble tâche de mesurer, avec un somptueux bâton gradué —proche de la canne à sucre d’une majorette ou de la baguette d’une danseuse de twirling breton — la distance sociale entre des participants lors d’une manifestation à Francfort !

 

Ainsi, en honorables spécialistes de la saucisse, c’est vous dire s’ils en connaissent un rayon sur le saut en longueur et tous les sujets ayant trait à une séparation spatiale entre deux points. Ô que je craignisse de passer pour un gland s’il m’était venu l’idée folle de m’abandonner, assez bêtement, à une vile théorie du con- plot !

 

En outre, la précision reste le maître-mot de l’Allemagne qui, par son histoire récente, a une expérience en matière de mise au pas, de bras levé et de soumission lascive dans toutes les positions du karma sous drap !

 

Entre parenthèses, jadis, la France montra également une propension zélée au plein déploiement d’une certaine idéologie germanique camphrée, par une saine collaboration active qui fait toujours fureur pendant ces jours sombres où le Coco se balade, en tenue d’Ève, au cœur des cités, afin de terroriser, à l’image d’un odieux fantôme d’Halloween, la population planquée derrière un linceul prophylactique prompt à torcher l’arrière-train d’un pachyderme en proie à une gastroentérite sidérale !

 

Par conséquent, le respect d’un mètre cinquante entre les hominidés semble une Règle Fondamentale, afin de lutter contre la stratégique propagation virale en milieu urbain confiné ; car, nous l’ignorons encore ! nous sommes enfermés à l’extérieur et le manque d’aération se fait sentir avec le fumet de quelques balles perdues évaporées d’un pistolet flash-ball, de projectiles fuselés traçant leur route depuis l’œil glacial de Big Brother !

 

Aucune fuite n’est possible, puisqu’à l’intérieur, au pays des Lumières, l’atmosphère ne paraît pas plus rose et le chevaleresque Coco peut frapper de plein fouet, tel un vieux coup de schlague, tout homme ivre debout, l’air digne et fier, oubliant de se couvrir le groin, les lèvres Jersey et la bouche aphteuse avec un tissu médical servant de rempart à ses contents porcs (hein !) comme les petits cochons du conte cachés sous le toit fabriqué avec la paille d’une menthe à l’eau sortie de la narine d’un amateur de coco câline.

 

Alors, selon les nouvelles directives du gouvernement de la France Frileuse, dans un café, un troquet ou bien un bar, la posture assise offre une protection efficace contre les assauts d’un ennemi invisible visant toujours, comme la foudre, la peste séditieuse, le point terrestre le plus haut !

 

Conséquemment, le bipède moderne retrouve sa position primitive chérie — sans relation scabreuse avec celle du missionnaire, babines retroussées comme un chien de la casse — cette chorégraphie spatiale se résumant à une subtile marche à quatre pattes qui rend hommage à l’évolution pédestre de nos agiles ancêtres préhistoriques. Oui ! Ce sont dans les vieux pots aux roses que l’on fait les meilleures soupes à la grimace !

 

Circulez, il n’y a rien à voir ! Rien d’absurde à tout ce cirque social ! Cela semble dur à avaler, au début ; pourtant, avec une amnésie savamment programmée, la plèbe lobotomisée, aux instincts panurgiques, sera heureuse de servir la Démocratie en rampant sur le sol, afin de singer les vipères poignantes, à la lippe reptilienne, qui nous guident vers la voie immaculée du Transhumanisme béat au pied des gymnopédies d’une Intelligence artificieuse injectant de la potion magique, aux saveurs liturgiques, dans le dos de notre quidam de Paris bossu et sans dents à force de manger les pis sans lie par la racine, de rayer le parquet stratifié et le plancher des vaches, avec de la bouse, pour seul horizon olfactif, le plongeant au sein de la vie champêtre d’avant, loin de la guerre, germinale et larvaire, contre les Bioman Delta Omicron (dodo, l’enfant do !) portant le parfum acide d’une solution finale ! Il est peu probable qu’une brasse olympique — associée à des battements cadencés d’ailes de papillon monarque — nous sorte de ce marécage où les grands crocodiles sont rois ! Chaud musc ergot on ! 

 

Stéphane, le 29.12.2021