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Canin-Lapin

 

Canin-Lapin

Puzzle série 3 - pièces mobiles

 

À Vali et G…

 

Puisque, comme nous le chante le dicton : « jamais deux sans trois ! », tel un cheval dans l’arène, un pépin planqué sous la pomme d’Adam, et que la cruche, de ma chère cocréatrice Vali, était déjà pleine comme un œuf de punk, une crête de coq en pinte ; après le coup de « l’infu », du « roïbios » et du « chat qui pète », elle a tout de même surenchéri, pour un quartette sans filet, sur la partition du « canin-lapin ».

 

N'ayez aucune crainte, braves lectrices et lecteurs, ce n’est point d’un animal mutant — fruit des recherches génétiques ambitieuses sur la naissance du coco viral, après la sortie du jeu de l’oie de la chauve-souris en soupe et du pangolin en soap opéra bouffe — dont il s’agit, ni d’un doggy bag ariégeois, mais d’un joli chihuahua, aux faux airs de gentil Gremlins, lequel se doit de garder un certain anonymat… Cependant, je vous offre quelques indices : son sobriquet ne s’apparente pas à une marque de prêt-à-porter qui ne saurait vêtir le diable ni le corps prophétique de Zara-thoustra, il s’oriente plutôt vers le point G d’un pseudo à la mode qui fait le GUEt devant sa laiSSe au pied de cochon du prêt à porc thé !

 

Mais, allons plus loin, à l’image d’un anthropologue à poil ras, dans l’univers passionnel de notre compagnon à quatre pattes et ses trente millions d’amis qui nous miment, avec leurs roses coussinets, le S. P. A. en hommage au Village People !

 

Ainsi, par une soirée de lune cachée, sous les pattes velues de la Grande Ourse, Vali se mit à jouer de son immense tambour chamanique ; et je hurlais en preux nyctalope, entre chien et loup, un chant cosaque des Balkans nid ; et nous nous regardions en chiens de faïence, en guérisseurs des plaies mates, alors que j’étais étendu — en chien de fusil, larme blanche à mes lèvres d’épagneul breton — sur le fauteuil royal du canidé mexicain…

 

Soudain, en proie à une animalité renversante, le chihuahua — queue au vent, caressant les astres, la zigounette en esperluette, les groseilles à l’entresol — se jeta, avec la douceur d’un légionnaire devant la chèvre de Monsieur Seguin, sur son blanc mouton, faisant ainsi la fête du slip à son doudou en peluche, avant d’aller au dodo ! Sans évocation avec les actes consanguins, à double sens, du gouvernement actuel envers son Peuple.

 

Depuis ma chaire étoilée, loin du pêcher des vanités, du sain pommier d’amour, l’oreille dressée, j’entendis les halètements guerriers du chien mexicain qui portait son agneau de lait aux nues, telle une blanche colombe de la paix, avec le mors aux dents de l’amer et la bave du butineur d’absolu tombant de sa gueule de Bête du Gévaudan !

 

Puis, l’air tout guilleret, après sa victoire de Samothrace sur le rythme moutonnier de l’existence humaine, notre jeune padawan tirait une langue d’un pied de long, un ruban rose de caméléon suivant le mouvement saccadé d’un cœur qui battait un peu de l’aile !

 

Ô ce noble romantique, par un soir de no-noce, comme Nini peau d’chien en mode guinguette sur la scène de crime, quêtait son dernier souffle en cueillant le chant primordial de la peau de chèvre, tendue comme un arc, sur le cercle de feu d’un tambour frappé par la mailloche ouatée d’une Vali emportée par la transe de son sexuel canidé en rut solaire !

 

En effet, ce sacré chihuahua avait tout donné, imitant, avec la dextérité d’un suceur de roue, un danseur de samba brésilien, un coureur de fond argentin, un toréador monténégrin, un porteur amérindien de baise-en-ville, un lustreur de pompes salvadorien, un vénérable maître mexicain du tantra, sans chemine et sans pantalon, qui siffle le « Chaud cacao » et le froid mohair d’un Hannibal, monté comme un éléphant sur la place de Chambéry, au cordeau, en accord diatonique, avec ses castagnettes péruviennes !

 

Imaginez, au creux de mes prunelles candides, la stupéfaction tandis que ce spectacle canin n’était pas sans me rappeler « la toupie du Burundi » rayant la terre battue, que j’avais découverte, sur les rives du Tanganyka, en un seul mot, au sein d’une tribu bantoue, sans relation à l’aphrodisiaque bois bandé des caraïbes, avec la chanson colorée « Afrique Adieu ! » de Michel Sardou sur mes chastes oreilles.

 

Vali avait donc encore lancé un pavé dans la mare que son torride chihuahua, son hot dog s’était fait une joie lapine de repêcher avec le mât héros tique d’une moule du bouchot, toujours en un seul mot, et l’écho laiteux d’une huître perlière, à la brumeuse semence des Dieux, alors que l’aube de rhum antique se levait sur l’essaim de la Saint-Valentin du Valeureux étalon canin !

 

Stéphane, le 14.02.2022

 

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Ah! Scène s (mardi, 15 février 2022 15:52)

    Alors après les dents voici les chiens..non d'un chien!! Mille milliards de mille sabord ! Mille ou.. bien vu mon cher captaine après nous avoir sorti les voiles! Il nous reste qu'à patienter pour que tu fasses découvrir tes autres pays de merveill..eux! Wouaf ! wouaf !

  • #2

    Delphinuk (mardi, 15 février 2022 21:49)

    Coucou Cher Stéphanuk,
    Alors ! surpris de voir Guessounet en rute :)))
    Le printemps pointe son nez (avec un peu d'avance) tandis que notre ami canin pointe son asperge ! Qu'y a-t-il d'extraordinaire à ce que ce gentil chienchien, notre copain, se fasse du bien :))))
    N'ayant visiblement pas trouvé d'autre copine de sa race dans le froid Ariégeois, il fait son affaire à la peluche doudou qu'il préfère ! Why not ?
    Peut-être que les énergies autour de lui ont eu raison de cette situation...
    Sacré Coquin !
    Bisous à vous 3

  • #3

    Stéphane L'Émerveilleur (mercredi, 16 février 2022 10:50)

    L'Anachronique remercie ce cher Ah ! Scène pour ses bons mots qui réveillent sa truffe de canidé rongeant son os avec le sourire d'un vendeur de chichis Wouah ! Wouah ! D'un cœur solaire, Stéphane

  • #4

    Stéphane L'Émerveilleur (mercredi, 16 février 2022 10:57)

    Chère Soeuruk Delphinuk,

    L'Anachronique vous trouve fort coquine et il sait que des informations ont fuité ; rien ne peut échapper à sa truffe de chien andalou ! Dès lors, si l'as perd je, nous sommes dans les choux et c'est bien là que Coussinet-Guessounet plante sa graine ! Au printemps, nous verrons s'il y aura une floraison dans l'éther ??? MERCI ! Bises aux Quatre Fantastiques ! D'un cœur solaire, Stéphane