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Entrer dans la Transe

Entrer dans la Transe

 

(Puzzle série 3 - pièces mobiles)

 

Vous connaissez l’appétence de l’Anachronique pour la Farce, le bon goût des choses pas simples, un poil épineux sur le râble laid ; aussi, il a plongé son museau de fouine dans l’antre du « Xénogenre* » — marquant moult points au scrabble — et d’une de ses branches : le « Transpécisme** », dont les médias en font leurs choux gras au service de la Corruption systémique !

 

Certes, le préfixe « Trans » nourrit la mode :  bientôt la traversée transatlantique Jacques Glabre en transat couché sur le pont d’un « love boat » déguisé tel un char queer flottant sur les eaux d’un déluge annoncé !

 

Fondamentalement, nous sommes tous pris pour des moutons, des chèvres à sacrifier sur l’autel de la magie noire ; cependant, nous ne nous déterminons pas si bêtes à manger de l’herbe ou du foin ; alors que certains humains, sur la voie du Transpécisme**, appartiennent à la famille des batraciens, des ragondins, des pangolins, etc. Ils se définissent ontologiquement par le prisme d’une espèce animale.

 

Je reviens sur la « raine » de buisson ; même si nombre de ces dames ont cru épouser un prince charmant et finissent leurs jours de disette, sous l’haleine baveuse d’un crapaud se grattant les grelots devant un jeu de balle ; pourtant, leur compagnon de déroute est un bien un humain de sexe mâle !

 

Pour la femme transpéciste batracien, à l’aise dans sa grenouillère, c’est une autre histoire, puisqu’elle trouve sa légitimité de genre dans la peau d’une reinette, accompagnée de quelques têtards-à-lunettes pour progéniture et d’un amant crapaud qui crapote, près de la mare au diable ! Je ne plaisante pas, Madame est un batracien de corps et d’âme ! Pour cela, elle s’est résolue à une chirurgie esthétique, afin que ses jambes soient semblables à celles d’un amphibien. Il y a sûrement une couille dans l’étang, mais tout passe crème en ces temps de chute burlesque !

 

Ainsi, cela laisse le champ libre aux éventuelles créatures métamorphes de l’Invisible, insectoïdes ou reptiliennes, pour se montrer à nous, sans fard, afin de participer à ce joyeux bal des vampires !

 

Cependant, ayons encore l’esprit plus ouvert, avec le « Xénogenre » qui favorise toutes les terminologies possibles et imaginables, loin des principes sclérosants, un brin vieux jeu, du masculin et du féminin. Certes, si l’on considère l’être humain, sous l’angle de sa multidimensionnalité, sa conscience a la capacité d’expérimenter d’autres enveloppes, plus ou moins biologiques, sur moult strates énergétiques ; mais, sur la Terre, nous restons des mâles ou bien des femelles, conformément à notre physiologie en quête d’équilibre de nos polarités intérieures sur la voie vers notre Nature originelle…

 

Bien sûr, à de très rares exceptions, l’on peut se percevoir en femme des années 80 dans un corps d’homme des bois ou l’inverse, sans servir un agenda sataniste avec le Baphomet pour figure de proue androgyne, plus transgenre d’ailleurs, qui trône au sein de certaines loges occultes. Un changement de sexe pourrait-il alors se dessiner à cause de ce bogue fréquentiel, de cette désynchronisation d’incarnation ? Je vous laisse tourner cette question en boucle dans votre psyché…

 

De nos jours, sous le vent libertaire luciférien, la distinction de genre s’est muée en une absurdité passéiste ; car l’évolution matricielle touche à celle du « Transgérisme » ! Je me permets d’ajouter un néologisme, afin d’entrer dans la parade du Transhumanisme qui ravit les manipulateurs sociaux !

 

Dès lors, j’ai une amie qui est une andouille, dans le respect total de son intégrité ! Elle se définit de la sorte en vivant, la plupart du temps, couchée, voire saucissonnée, au sein de son hamac, tressé par un homme-araignée, sous les yeux rêveurs de son compagnon, tout vert avec un derme pustuleux (sans relation avec Hulk ou bien un alien végétal), qui s’assume comme cornichon. Ces deux homoncules filent leur parfait amour, sous le même toit ressemblant à un mix entre une charcuterie et un bocal en verre !

 

Grâce aux « Xénogenrés », nous ne nous prenons plus la tête avec la guerre des sexes, nous dépassons toutes les limitations, tous les clivages !

 

Selon ces nouvelles normes, j’ai l’option d’un coudoiement certain avec une tache d’huile de vie d’ange ou d’un bâton de berger belge — fabricant de pipes surréalistes pour un montreur d’ours qui se voit comme une grande danseuse étoile des neiges —, d’un elfe, à l’humeur lutine, habillé en fée du logis du soir ou matin ! Reconnaissons que l’existence paraît plus folle, moins terne, plus rose et plus trépiDante ! Même si je ne sais pas communiquer avec un jet d’encre, ni une imprimante d’ailleurs, je compte sur l’éclairage d’un sympathique calamar ou de feu Rorschach grâce à une transcommunication instrumentale, pour écouter religieusement sa petite voix depuis l’au-delà, de l’autre côté de ce zoo planétaire !

 

Les forces involutives n’auraient pas d’influences majeures sur ces desseins novateurs ; évidemment, tout ne serait qu’un hasard sorti de la tête en cornet d’un obscur quidam — inventeur du terme « Xénogrenre », apparu en 2014 sur le Net, derrière le sobriquet de Baalphomett, fruit d’une relation incestueuse entre le dieu Baal et le Baphomet (toujours lui !) !

 

L’esprit déjà bien perché, selon mon père, voilà assurément ma silhouette — sans la cloison nasale talquée ou le cortex habillé d’une blanche magnésie ingénue — au bord du précipice, à deux pieds du sol, arborant un sémillant nid d’ange — architecturé autour d’une plume de quetzal resplendissant cousue à la poche arrière d’un slip en toile de jute mélangée à de l’angora turc  —, l’air swag dans le daim de mes sabots, comme s’il me poussait des ailes, car je suis convaincu d’être la Mouette de Tchekhov, l’Albatros de Baudelaire, éloigné de David, mais plus près de Jonathan Livingston le Goéland, sous l’empreinte théâtrale du Rhinocéros de Ionesco, le nez en trompette de bourricot, afin de m’envoler vers les aurores boréales…

 

Résultat ? Je clos mon ascension à l’image d’une bouse ardente sur le trottoir, la gueule en mille-feuille ! Triste fin pour un écrivain anonyme, sans succès d’estime, sur les routes du « Xénogenre » ! N’est pas pigeon qui veut, par la sainte volonté de la lumière luciférienne !

 

La ronde des identifications se brûle les élytres ; et elle tourbillonne dans l’Astral, puisque notre Essence est vibratoire, sans forme, la manifestation unifiée d’une Conscience qui choisit un véhicule adapté à la connaissance d’elle-même sur différentes couches ; parfois, il y a des fuites, ne soyez pas dégoutés !

 

Que notre Humour nous préserve de la croyance séparatiste aux éphémères corporalités !

 

Stéphane, le 28.02.2023

 

* Le néologisme xénogenre vient du grec xeno (l'autre). Les xénogenrés (ou xenogenders en anglais) sont donc des individus qui s'identifient à un « autre » genre : animal, végétal, objet inanimé ou même « humeur », précisent les réalisateurs du documentaire.

 

** Identification à un animal comme genre non binaire.

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