Butinage Mondain !

Butinage Mondain !

 

(Puzzle série 3 - pièces mobiles)

 

En avant, les Glands ! Toujours plus bas, toujours plus noir, au pays de la Dualité ! L’Anachronique vient remettre un brin de neutralité au cœur de cette jungle « Écosexualité » qui a tous les attributs d’un jeu de l’égo Pan, d’un Pédoland à ciel ouvert, devant les chastes mirettes de gamins exposés aux hommes-limaces, demi-vêtus, voire à poil, qui tapent dans la frisée, la chicorée, la motte et broutent le gazon, au milieu d’une éclosion lunaire de God(e)s érigés vers les nues bacchiques, sur l’air partouzard d’une Marlène Farmer, fort enchantée, qui nous prend pour des jambons !

 

Ainsi, le décor est planté ! Et puisque vous savez désormais que les bébés ne naissent pas dans les choux, j’invite cette compagnie croquignole — sur le point de recevoir des subsides de la généreuse Ville de Lyon — à éviter d’ensemencer dare-dare, avec son dard hystérique, les candides herbes de nos jardins publics !

 

Ici, comme ailleurs, nous n’ignorons pas que l’écologie, tournant à l’obscénité climatique, est un thème en vogue — ces lurons sautent donc sur l’occasion, tels des dindons en rut — ; aussi, voici les premières mesures de la comptine revisitée par ces adorateurs du Stupre édifiant : « savez-vous plier les genoux pour fourrer les cailloux, les rondins, les hiboux, à la mode de chez nous ? »

 

Certes, il y a le furet qui court sur la terre battue, le loup du bal des vampires et les trois petits cochons ; dans la continuité moins bucolique, roulement de tambour, nous observons de gros porcs qui se frottent dorénavant le vermisseau et se desquament l’appeau avec des orties, lustrent leurs bourses molles sur l’or de pessimistes pissenlits, lèchent l’écorce rugueuse du pin ithyphallique, cherchant à peloter des essaims d’abeilles, avant d’oindre, sur l’autel de la lubricité, leur corps nu avec du miel orgiaque !

 

Ces coquets lutins dénaturés n’honorent pas la Terre-Mère, mais ils la considèrent comme une vulgaire catin, montrant tout l’irrespect manifesté envers celles et ceux qui se perdent au sein de ces limbes où la sexualité ressemble à un réservoir d’énergie nourrissant des prédateurs plus ou moins cachés ; ces succubes et incubes qui flairent la luxure !

 

Pour en revenir à nos gnomes dépravés qui font moult reptations au sein de parterres odoriférants, il serait plus judicieux que ces pervers, aux yeux de merlan frit, fissent leur queue-leu-leu, à des lieues des forêts, sans offenser le grand Hêtre et l’esprit des jeunes âmes !

 

Cependant, les suppôts de Satan s’affichent, sans complexe, puisqu’il faut choisir — comme le dit la chanson — je suis un lamantin, une tache d’huile, un crapaud, un xénogenré en quête de son identité, un imberbe, à la langue bifide, bondissant, la tige au vent, en pleine pairie, tandis que les pâquerettes affligées baissent la tête en découvrant ce grotesque spectacle dérivant vers les fonds ténébreux de la concupiscence !

 

L’Amour de la Nature s’exprime par une reconnaissance des différents règnes et l’équilibre harmonique à instaurer entre l’Homme et la Vie, sans relation avec la copulation ritualisée et les sextoys colorés qui fleurissent, par magie, dans les prés !

 

Que notre Conscience nous protège de cette insane profusion de fornication déjantée, orchestrée par des psychopathes en herbe ! Choisissez des espaces adaptés à vos jeux du cirque, à vos libations excentriques, sous signe d’une paix retrouvée par les authentiques esprits en connexion avec Gaïa !

 

Stéphane, le 16.06.2023