Gens d'Armes Rient 2 !

Gens d’Armes Rient 2 !

(Puzzle série 3 - pièces mobiles)

 

 

 

Hé oui ! Une année, jour pour jour — et je vous renvoie à la chronique genèse avec les Forces de l’Ordre — un duo de dos argentés, par le soleil estival et les nettoyages hilarants en laverie, me stoppa sur ma voie de circulation vers le paradis, à l’aide d’un geste ample du bras droit, afin de m’extraire d’un rond-point charismatique, avec le dessein de contrôler mon identité et de souffler dans le bec de perroquet d’un éthylotest épuré !

 

 

Ainsi, après avoir baissé ma vitre, je me trouvai devant un premier centurion, au vague profil scandinave, un peu goguenard qui m’invita, avec politesse, à lui présenter mon permis que je mis du temps à capturer puisqu’il ne souhaitait pas montrer le bout de son pif, avec une pudeur de faon…

 

 

Soudain, à la stupéfaction de mon interlocuteur, la face de mes vingt ans arborant un bouc — sans relation avec le courant ritualiste du satanisme actuel — n’était plus celle de cinquante ans ; sans poils sur le menton et sans le melon, la fête est plus folle !

 

 

 

D’une perspicacité tranchante, aussi pointue qu’un couteau à beurre, ce grand bleu remarqua, tel un requin-marteau, mimant un mouvement circulaire autour de sa gueule béante, qu’il manquait cette pilosité mature, sous mon nez rouge ! Brillante déduction digne d’un profiler d’une série criminelle américaine.

 

 

Durant ces minutes devenues interminables, sous ses yeux, ma tête de space cake gisait sur un lit de crème fouettée ; car, j’étais hors espace et temps, un peu sur les rotules — après une cavalcade sportive, plutôt intensive, sur mon VTT, à l’image d’un bonobo chevauchant un hérisson… Malgré des verres teintés, derrière lesquels je cachais mes mirettes en couilles d’hirondelle, on eût pu croire que j’avais siphonné un baril de bière sans alcool !

 

 

Il me fit donc souffler dans son ballon, dans le but de mesurer mes capacités d’apnéiste philanthrope, en quête de la pierre philosophale au cœur de ses abysses intérieurs… Haut les mains, peau de lapin, je réussis le test, sans baver comme un vulgaire crapaud comploteur sur la blanche colombe de la nation !

 

 

En cadeau, je reçus la paille en plastique, pas du tout écologique, qui me servit à marquer le coup, avant qu’elle fût recyclée en une perche pour sniffer ma vitamine C et touiller ma tisane aux herbes zygomatiques !

 

 

 

Puis, mon permis atterrit entre les mains du second petit bonhomme qui vérifia s’il n’était pas devant un Indien dans la ville, un Apache de la départementale, un Huron de l’autoroute, en plein désert d’un western moderne…

 

Tout à coup, il me lança : « Ce n’est pas possible ! Quelle horreur ! Vous avez tous vos points, vous n’avez commis aucune infraction ! ». Je compris alors que j’étais devant un duo comique et burlesque, les clowns Footit et Chocolat du Béarn, les Frères ennemis du bled !

 

 

Avant de me rendre mon précieux passeport rose, afin que je roulasse, godasse au plancher, à tombeau ouvert, dans le but de fuir mes gendarmes de malheur, je reçus les félicitations de ce jury des Flagrants Délires pour ma bonne conduite.

 

 

Tout se termina donc en un happy end qui me rassura sur une certaine nature humaine déguisée en gens d’armes ; j’avais encore à l’esprit les stigmates de relations traumatisantes avec certains d’entre eux, des robots idiots à la solde d’un système de soumission et de matraquage de la psyché protégeant la Bêtise masquée et l’Injustice qui fait loi !

 

 

Dès lors, selon ce cycle matriciel, le 11 août me confronte, sous la plume d’une histoire sans fin, à de grands êtres bleus venus d’ailleurs… Bonjour, chez vous !

 

Stéphane, le 13.08.2023