Lobotomisés Systémiques Dépressifs
(Puzzle série 4 - pièces mobiles)
Retour vers le passé qui est en fait notre futur actuel, puisqu’en juillet 2023, le journaliste Nicolas Baie Rot — spécialiste santé et environnement, avec options climat, jonglage et clownerie tout terrain — nous informait que malgré un ressenti de fraîcheur, les températures de nos grandes cités étaient supérieures aux normales saisonnières, nous développant la géniale théorie de la canicule asymptomatique qui vous envoie dans les cordes, sans même que l’on vous jette une éponge — humide d’aspect, mais desséchée en vérité — dans votre face de débiles cirés, parce que les manteaux ne pourraient recouvrir votre peau de lézard et votre chair de poule mouillée !
Mes petits Lobotomisés Systémiques Dépressifs, il est temps que vous compreniez que la pluie qui tombe sur vos monocles à double foyer sera toujours sans eau, à l’image des océans, des bassines, des piscines olympiques et des pédiluves ; et l’heure vient de vous révéler que l’aridité de la Seine ne permettra pas aux nageurs de courir après un requin frappé d’une insolation, avant son échouage rotatif — telle une baleine à boxe qui met des maniques pour se protéger des ardeurs d’Hélios — sur le sable brûlant de Paris plage.
Vous ne l’avez pas remarqué ; cependant, nous baignons dans le chaudron des enfers, depuis le début de l’été, nous traversons le Styx, sous un coupe-vent, avec nos pieds crochus cachés par des bottes en caoutchouc et notre transe identité habillée d’un string taillé dans la tonsure d’un moine tibétain chauffé à blanc après quelques gais mantras sur le chariot de feu d’une messianique festivité endiablée.
Ainsi, vous ne devez jamais faire confiance à vos sensations intimes ! Ceci est un message de l’Homme MNS, cet ingénieur social qui s’occupe de la gestion bipolaire du pelage des moutons rasés jusqu’à l’os.
Prenons un exemple au hasard : quand vous voyez un sémaphore de couleur rouge, sur le bord de la chaussée, son teint est bleu, semblable à un pré carré ; et vous devez porter vos lunettes anti-UV, car vous pourriez être incendiés par un rayon vert.
Aussi, quand vous observez que le thermomètre chute, vous commettez une erreur susceptible de vous coûter la vie, puisque cela signifie que la canicule vous a en ligne de mire, un peu comme une tornade sans zéphyr, et vous avez la mission spéciale d’en informer les spationautes de la NASA — ces Playmobils seront généralement prêts à tirer une fusée de détresse en direction du sol lunaire, car le ciel a toujours été, sous votre voûte plantaire, en raison de l’entropie météorologique provoquée par les pets ammoniaqués de bipèdes et de quadrupèdes humains, canins, porcins, à l’exception des pangolins responsables de la montée en flèche des virus endémiques et du développement hydroponique de la bactérie « mangeuse de chaire », seule coupable de l’effondrement total de toutes les tribunes et de ces estrades symbolisant le savoir au sein des amphithéâtres de nos universités des sciences pasteurisées, ferventes amatrices d’hélium, de langues de vipère, d’herbe euphorisante, de gaz carbonique, de dissection rhétorique et de logorrhée algébrique.
Vous ne devez jamais suivre vos inspirations, vos perceptions profondes, mais écouter benoîtement la parole papale de vos maîtres qui sont au service de l’Humanité grâce à un quadrillage méticuleux de son espace, à la production industrialisée d’une nourriture synthétique nécessaire à l’explosion de la maladie tournée vers l’enrichissement des forces vives de notre planète ; conséquemment, vous avez sur vos lèvres gercées le savoureux goût persillé du sacrifice, du compost, de la mort assurée par injection spontanée et suicide collectif.
Vous n’êtes qu’un numéro, un inutile, un rien et votre soumission vaut une vénération à l’endroit des Dieux qui vous dirigent, vous torturent, vous pillent avec une poigne de fer ! Vous pouvez dormir sur votre bilboquet, l’enclos reste sous surveillance, même un 14 juillet, parce que ce sont les mages qui décident de votre révolution jusqu’à vous faire tourner en bourrique !
Stéphane, le 8 juillet 2024
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