BREAKING NEWS ! Aloha from SATORAS !
Le Da Vinci Code basque
Après dix années de fermeture, l’Anachronique — qui ne marque plus les jours, avec des bâtonnets ouatés, sur les murs de notre prison temporelle — a la joie de rouvrir les portes de Kulture avec un grand « K » (en référence au « K » de Buzzati pour les âmes littéraires), le blog de journalisme gonzo, afin d’honorer le big Roman, « Aloha from Euskadi » du Basque bondissant Paskal Sotoras !
Ah ! Soteras ! Soteras ! Garez vos miches mécaniques, les moutons bêlants, car cela va jerker dans votre caboche, sous contrôle Monark ! Ainsi, grâce à cet ouvrage détonnant, vous aurez plus de papillons dans le ventre que dans la tête ! Cependant, ne nous perdons pas en chemin de Saint-Jacques de Cons postent ailes et alpaguons le quatuor vénère autour duquel s’articule ce polar « Hight Voltage » : Alex, une nana bien gaulée qui tend la perche du chaman-journaliste-zicos, Eneko, l’Aragonais « El Baturro », menant une enquête échevelée avec le commissaire belge, Verheyen — plus désaltérant qu’une Heineken, sous le cagnard — et le chercheur de vérité, le Maître Capello made in Miami, Marc Gray, toujours prompt à atomiser l’anatomie en grès, le décor en stuc de la matrice dans laquelle nos superhéros sont plongés !
Sans trop en dévoiler, afin que vous vous preniez les échasses dans les cordes électriques de cette bible gargantuesque, je peux vous lâcher que les dominos cascadent — en deux coups de cuillère à pot aux roses et de pétards floridiens scarifiant les tympans rituels de Tempa And Zapata —, avec célérité — à l’exception d’une cécité systémique majeure et vaccinée — ; et ils font des points de suture, à l’encre noire marquée d’une pierre ancestrale, sur la peau hâlée, par les UV de la côte atlantique, du lecteur qui se retrouve dans le terrier du lapin blanc, en plein milieu d’un bad trip, avec la gueule enfarinée ! Un béret et un makila ne le protégeront pas du mauvais sort et il va en croiser des « Sorgin », les sorcières salées d’un ballet macabre, sous les déhanchements répulsifs d’un Elvis et de son double volant, au fil de quelques lignes, la vedette à nos protagonistes déjantés !
Nous nous égarons, mes glaçons, et le jaune, noyé par l’Adour, pointe déjà sa fraise à côté des pintxos sur le comptoir de la Peña Baiona, sous le teint piquant d’un essaim de bergers avinés ressemblant à un xahakoa — une gourde en cuir de bête à cornes, un baise-en-ville de cocu, une poche d’encornets qui ne sauront, ô saigneur des agneaux, nous sortir les roubignoles en adamantium de la cambuse : il y a le feu des enfers qui embrase les sept provinces basques et les macchabées chutent, sur une glèbe légendaire, comme des feuilles de brick, quand sonne le glas du NOM !
En effet, un corps, dont la citrouille farcie s’apparente à un ballon, trône au milieu d'un stade, à Bayonne, puis un industriel véreux, aux humeurs chevalines, se prend pour un pottok dans la chambre froide d’une usine agroalimentaire à Saint-Palais, avant la découverte mystique d’un évêque, à la posture extatique, perché sur le Rocher de la Vierge à Biarritz… Les voies d’eau du seigneur sont visiblement très perméables et le coefficient de pénétration dans l’air iodée tutoie les illusions astrales, le champ bucolique des entités dimensionnelles tapant le carton devant leur Truman Show quotidien !
Évidemment, l’Anachronique connaît les lieux sur le bout de la langue parce qu’il est né, tel un veau sous la mère, dans la capitale du Labourd célèbre pour ses fêtes enfiévrées en rouge et blanc alors que le bleu et le blanc demeurent ses couleurs natives !
Ainsi, Paskal dynamite tout ce qui se meut sur le sol basco-espagnol et les vaches sont bien gardées grâce à un style musclé, des passes de toréador, à fleur de poésie régionale sculptée dans le bloc de verve locale ; il mène sa nef narrative sur les courants de l’intelligence, de l’humour et de l’Amour, les ingrédients épicés qui donnent de la saveur aux épopées picaresques de ces 4 fantastiques épaulés par des rôles secondaires du tonnerre !
En outre, Paskal fait csroître son chant romanesque avec la volition zébrée d’un blob, d’un lierre, d’une mousse polymorphe qui embrasse les polarités, les systèmes sociaux et politiques, butinant la corolle d’un songe artificiel, avec le libertinage de l’abeille « Maya » — nymphe autochtone perturbant le chaste été du moine sans-culotte —, du butterfly monarque, sous acide formique, dont la trompe aspire le loosh, le pétrole âne, à la façon d’une mouche Cronenberg, entre la lune et le soleil, l’ombre et la lumière d’un Elvis, pied cloué au plancher du gogol gotha, perdu au sein des ruelles d’un Twin Peaks, pénétrant les arcanes d’un labyrinthe synaptique cornélien, sous l’Œil d’un Kubrick-Horus hybridé avec celui d’une Isis-Lynch, entre le crâne et les os de rituels anthropophages interlopes de lampistes dopés à l’adrénochrome ; tandis que le chaman Castaneda, à la sauce finlandaise, chasse les Flyers, le succube, au joli cœur, devant deux colonnes maçonniques de Burensteinas nimbé d’une alchimie galopante et que s’élèvent les vapeurs éthyliques de la résurrection d’un Bukowski priapique ! Le cerveau du lecteur va plus vite que la musique, qu’une cymatique arrosée d’eau bénite, qu’un grain de sable, à l’effet d’un pois sauteur, sur le métal brûlant d’un projecteur éclairant la scène de notre monde !
L’Anachronique souhaite donc prospérité et longue vie à cette Grande Œuvre Consciente qui décape le marbre des conventions sclérosantes !
Stéphane, le 13.09.2024
Écrire commentaire
SOTERAS (lundi, 07 octobre 2024 16:05)
. BVO
Stéphane L'Émerveilleur (lundi, 07 octobre 2024 17:24)
L’Anachronique remercie Paskal de l’avoir tenu en haleine durant toute l’épopée de son Western à la sauce multidimensionnelle qui permet au lecteur de sortir grandi, en accord avec une Conscience intérieure en perpétuelle expansion... D’un cœur solidaire, Stéphane