Nono dans la Navette !

NoNo dans la Navette !

(Puzzle série 5 - pièces mobiles)

Nono, Joyeux Nono dans notre jolie navette, bon baiser de l’ISS… Ce pourrait être les paroles pimpées d’une nouvelle Compagnie de Crocs guignols, de branquignols de l’espace en eaux troubles !

La première étape est de préparer une liste à la Prévert des objets à balancer dans sa fusée colorectale, comme on remplirait le char d’assaut d’un Père Fouettard Ruskov — à la mode kouglof au cou long de girafon : une paire de castagnettes pour une l’ambiance de feu dans les airs, deux pastèques utiles à la stabilisation de tout engin de vol de la psyché, un nez de pochtron (puisqu’il est important de faire le clown en folle altitude avec, en plus, un slip en collier de nouillage), une équerre qui permet de tracer les angles morts, un compas qui dessine les rondeurs acidulées d’une planète bleue, un sapin susceptible d’être taillé, afin de fabriquer un cercueil ou une caisse de champagne, des guirlandes lumineuses promptes à envoyer des signaux de Terrien en détresse à des Gars lactiques qui ne saquent personne, dès qu’ils découvrent un pingouin éloigné de leur comté de hauts bits ; nous le savons déjà, les Marseillais galactiques ne boivent pas du petit lait de poule…


Mais, continuons, mes bichons, cet inventaire débridé qui hérisse le poil à gratter des joueurs de corne muse de ce monde radioactif ! Avec du gaz hilarant en tête de prout, reste impératif d’ajouter un lot de sphères colorées — dont les astronautes se servent pour compter les points, à l’image d’un abaque sans fil, et d’amuser la noirceur du cosmos —, une montagne de chapeaux rouge et blanc pour parader, sous les étoiles, faire le coq devant la basse-cour des Personnages Cartonnés qui pullulent sur le globe terraqué : ces lutins détraqués prêts à gober tout ce qui passe par le cul d’une torpille de la Nasa !

La deuxième étape consiste à fourguer tout ce fatras dans la station orbitale, sans se faire choquer par les Men in Black et tous les gardiens de la galaxie qui ne plaisantent pas avec le règlement militaire. Un signe suffit, un lâcher de bombes, quelques boules puantes et tous les cerbères se barrent à la vitesse de l’éclair, avec le nez en trompette du Capitole : c’est le double effet Martien Authentique de la Gaudriole Ammonite, une formule de la bonne Satan évaporée des grands chaudrons de mages terrestres.

La troisième et dernière étape, certainement la plus délicate et la plus rigolote aussi, se traduit par une mise en scène burlesque à bord de l’ISS. Ce spectacle de fin d’année a généralement un succès foudroyant auprès des gogos de Gaïa qui tapent alors dans leurs mains, en se serrant la ceinture, les chicots en dentelle, avant de faire une danse des canards laqués semblables aux cheveux d’angelots en gelée des spationautes phrygiens qui maîtrisent l’art de prendre les brebis aphteuses, la couenne piquée au vif, pour de cons concombres — l’un des instruments fétiches des petits hommes verts qui observent cette cérémonie avec, dans leur œil de vipère, une larme de crocodile du Komodo Hache Tard ; tribun écailleux qui éructe des vers à couper au couteau.

Que la fête se poursuive avec les démons de minuit de larcin sylvestre, depuis le vaisseau tourbillonnant des Frères Lumière, Elon & Trumpis, prompts à nous offrir une représentation unique de leur Blue Beam Show cachot et cachalot pour nous voir rire, comme des baleines, dans la prison temporelle !

Stéphane, le 28 décembre 2024