Les Galets d'Encre
Extraits recueils de poésies libres et classiques, de contes, de proses et de chansons...
Au delà du Verbe...
Voix subtiles
Ces voix qui vont vers l’ombre à l’abri du sommeil,
Comme des peaux de miel en vibrant au soleil…
Elles dansent alors dans les bras nus d’un lierre,
Roulent, avec la soif, jusqu’à ce sein de pierre…
Elles caressent là le corps d’une statue
Qui regarde le ciel avec un air qui tue !
Ô pudeur d’un sculpteur qui maquille l’Amour,
Lui donnant cette force apprivoisant le jour !
Sur les lèvres, ce souffle aux fragrances divines,
La mélodie en vers du grand inspirateur.
Toute la joie à l’œuvre au clair de ces collines !
Ô voyagent ces voix vers un chœur volatil !
Se mélangent à l’or, halo dans l’air subtil –
De ces oiseaux la langue au dessin d’une piste,
Le secret dans le feu qu’allume l’alchimiste !
Journal d'un Retour
Au Pays Intérieur
Fruité sucré
Horizon caduc,
La main noire
Sur l’écorce-griffoir
Accompagne
L’ondulation du silence
Sur l’eau des jarres d’argile
Et l’Esprit qui savoure
Le fruit sucré
Des saisons sèches…
Serment sous le baobab ;
Sous le banian,
Se baignent les ombres –
Celles des voyageurs,
De ces passants d’outre-mondes…
Horizon contracté
Par les piqûres
Du sel brûlant
Sur les rochers ;
L’air acide…
Vol stationnaire
Au-dessus des fruits frais
Sur les étals du marché –
Mouches et autres insectes
Ailés
Au milieu des voilages,
De ces tissus colorés
Qui semblent se dorer
Les fibres au soleil –
Comme des grains de café !
Ô parfums d’épices
Et pépins avalés ! –
Le fruit de l’Amour
Est à l’intérieur,
Sous le sommeil,
Exactement !
Au parloir bleu...
Au parloir bleu…
Au parloir bleu,
C’est la nuit de résidence
Aux parfums
De peinture écaillée –
Sans résistance,
La voix remonte
Des profondeurs…
Peu à peu,
L’égo perd ses
Écailles,
Fend sa
Cuirasse
Et s’ouvre
Comme une
Fleur lagunaire !
Prise
Entre deux
Eaux,
La photographie
Du présent –
Une radiographie
Qui met en lumière
Les blessures cachées,
En taches pétrolières…
Au parloir bleu,
C’est une
Renaissance –
Après avoir percé
La poche des eaux,
Dans l’antre maternel,
C’est la féconde
Ascension vers
Le ciel
Éternel !
Pour passer, entre
Les mailles
Serrées du filet,
L’esprit s’est fait
Tout petit,
Jusqu’à disparaître…
Subtile résonance…
Au parloir bleu,
On n’entend plus
Que le chant
Lointain
Des vagues…
L’appel du courant !
Depuis l'éternité...
ab aeterno...
Le bon vin réjouit le cœur des hommes
(Bonum vinum lætificat cor hominis)
Ce n’est pas
De ce vin,
Venant de la terre,
Dont il s’agit,
Ici !
C’est l’essence
De l’Esprit !
La goutte d’Être
Qui fait déborder
Le vase
D’argile !
Jouissance de Vivre,
Ivresse du cœur
Qui Donne et Reçoit !
Ainsi, la tête tourne
Et ne contrôle plus rien !
Tout chante et danse
Autour de Soi !
Abandon exquis,
Pampres alanguis,
Ces grappes
Roulent
Sous le vent
D’anges !
S’évapore la part
Subtile de l’homme,
Sa quintessence,
Sa vérité –
Toute sa Beauté
Intérieure !
Dès lors, le nectar de l’âme,
En fragrances légères,
Réjouit le cœur
Des hommes,
Pour l’éternité !
Au bleu de l'onde...
Chimère de marin
Flammes des eaux de cristal
Qui dessinent une fleur
De vie à l’horizon –
Un cœur :
Celui de l’homme du présent
Qui bat à l’unisson de l’Être –
Un pégase traverse le ciel
Juste au
Dessus de sa tête,
Comme un rêve étrange…
Corps au galop,
Quatre pattes
À l’image de quatre
Éléments en action
Qui montent des marches
De rose eau
Pour atteindre le 7,
Le 9, le 12e ciel…
Des naseaux jaillit,
Fruit d’une fontaine fumante,
De l’eau
Qui dans l’air
Se fond à la robe d’or
Du messager
Qui passe, tel un fantôme,
Dans le champ vert
De l’océan…
Vois comme le temps est un songe,
Une chimère de marin…
Chasseurs de mots rares
Emily
À Emily Dickinson
De pâles fleurs fanent
À l’ombre des poèmes :
Emily n’est plus…
Et le ciel blanc dort,
Éternel nid d’albâtre,
Avec les défunts
Parfums coulant des nues :
Emily n’est plus…
Fleur blanche et solitaire,
Tu reposes nue
Dans le cercueil couchant
Des silences mus
Par le cycle absolu
Des sages saisons.
Au soleil, tes vers brûlent
Leurs ailes nacrées,
Et tes rimes sinuent
Sur l’eau virginale,
Caressant les halos
Des heures cachées,
Sous le poids des pensées
Plongeant dans la nuit :
Emily n’est plus…
Ton feu crépite encor,
Et souffle dans l’âtre
Son inspiration ;
Sur un parchemin,
Des cendres en rivière
Caressent la main
D’un poème endormi
Sur un sein blanchi
Par la fleur immortelle
Qu’une larme arrose :
Emily n’est plus…
(Plus de 200 textes en français, en anglais, en espagnol)
Quelques extraits sur le Soundcloud de Jean-Luc Mangattale (auteur-compositeur-interprète)
Morceaux en anglais (musique Jean-Luc Mangattale - Paroles Stéphane Meireles) :
https://soundcloud.com/jean-luc-mangattale/one-day
https://soundcloud.com/jean-luc-mangattale/how-to-seduce-you
https://soundcloud.com/jean-luc-mangattale/game-is-not-over
https://soundcloud.com/jean-luc-mangattale/loving-for-eternity
https://soundcloud.com/jean-luc-mangattale/my-song